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Arbitrage pour une utilisation optimale de la ressource sol

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Il est une évidence que le sol est une ressource naturelle commune et partagée par nombre de secteurs de développement du pays, bien que son rôle est particulièrement plus déterminant en agriculture où il assure les fonctions, à la fois, de support et de milieu nourricier pour la biodiversité tant agricole cultivée que naturelle. Ses multiples fonctions de production, de service, de régulation, etc., sont essentielles à toute forme de la vie. Dans notre pays, le patrimoine sol subit diverse dégradations et déperditions, par le fait notamment de phénomènes naturels, tels que l’érosion hydrique, l’érosion éolienne, l’ensablement, la salinisation et diverses manifestations de désertification, etc., mais aussi et surtout par le fait d’une urbanisation, des fois, abusive et mal orientée, bien pénalisante tant pour la ressource que pour l’agriculture. A noter aussi à ce propos que les processus de formation des sols et/ou de rétablissement de leur fertilité sont excessivement longs, se mesurant par des générations, ce qui fait de leur protection une nécessité et une action de première priorité. Comme la ressource en terres représente un patrimoine commun à plusieurs secteurs de développement, son utilisation optimale et sa répartition dans le respect des vocations et des priorités, requièrent une maitrise des données et des aptitudes, mais aussi des lois, des arbitrages, des coordinations, etc. Ma recommandation consiste en la mise en place d’une instance d’arbitrage devant veiller à une planification de l’utilisation des terres, en fonction des besoins des différents secteurs de développement tout en se préoccupant de la nécessité impérieuse qui s’attache à une préservation, accrue, des terres agricoles les plus fertiles et productives et au maintien de leur vocation agricole. De nombreux pronostics indiquent que dans un futur proche, il y aura un déséquilibre flagrant entre les besoins en produits alimentaires, qui sont en forte progression et la surface cultivée, qui subit quotidiennement des ponctions et des déperditions. Dans ce contexte international, les pays qui ont la chance de disposer d’une plateforme de production agricole et qui arriveront à la protéger et à la développer, sont en fait en possession d’atouts considérables, pour leur avenir. La mise en place d’une telle instance d’arbitrage est de nature à mettre de l’ordre dans l’utilisation de l’espace par les différents acteurs et à permettre au Département de l’Agriculture, d’exprimer son point de vue sur la destinée des terres, en rapport avec les politiques de développement agricoles et de sécurité alimentaires, bien entendu dans le cadre des politiques d’aménagement du territoire. A noter que l’idée de mise en place d’une telle instance est assez ancienne : Elle figure déjà dans l’étude du ministère de l’agriculture « Les Grandes lignes du Plan directeur de la gestion conservatoire des ressources en terres, 1994. Elle est aussi reprise dans d’autres documents, comme dans « La Stratégie Nationale de l’Environnement, SNE, 2012/2013, son volet Sol et environnement, où elle a été préconisée comme l’une des principales recommandations. Je l’avais évoquée aussi dans le document de ma première contribution remise à la CSMD, sur le sujet « l’agriculture marocaine face au changement Climatique ». Mohamed wakrim. Agronome et Environnementaliste. Ex cadre du Ministère de l’Agriculture.