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LA CRISE DE LA COMMUNICATION DES INSTITUTIONS DE L’ETAT

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L’un des problèmes qui entravent la bonne réalisation des projets de développement dans notre pays concerne la communication des institutions de l’Etat. Les canaux de communication oraux ou écrits utilisés pour la mise en place d’un projet de développement ne favorisent pas l’implication d’une large partie des marocains si ce n’est la majorité des marocains. D’abord parce qu’on ne donne pas assez d’importance à la communication, mais surtout parce qu’on utilise souvent l’arabe classique et le français qui ne sont pas les langues parlées par les marocains dans leur quotidien. Il existe au Maroc quatre parlers principaux : Le Darija (incluant le Hassania), le Tasoussit, le Tamazight, et le Tarifit. Quoique les données du HCP montrent que la majorité des marocains parlent le Darija, mais elles ne définissent pas le degré de la maitrise de ce parler chez les populations amazighophones (Toute personne formulant quelques mots ou phrases en Darija est considérée comme parlant le Darija). Ce qui fait que seuls les marocains qui ont le darija comme langue maternelle maitrisent bien ce parler, ainsi qu’une majorité des amazighophones citadins. Alors que dans le milieu rural et les montagnes les parlers dominant sont surtout les parlers amazighophones, et la communication en Darija ne se fait pas de manière efficace et peut même conduire les interlocuteurs en erreur. La communication écrite et orale doit donc se faire en parlers locaux en plus du Darija qui est présent sur l’ensemble du territoire national. Les services publics doivent donc désigner des agents parlant les variantes linguistiques locales pour la communication orale avec les citoyens. Ils doivent également élaborer les supports écrits en parlers locaux (Notes, guides, imprimés, formulaires,…). Cela concerne aussi leurs sites internet et pages sur les réseaux sociaux, ainsi que leurs capsules informatives dans les médias. On peut pour ce fait utiliser les données du HCP sur les parlers locaux (Recensement 2014), et prendre les deux variantes les plus parlées dans une province donnée. Dans la province de Taroudant par exemple, on aura le Tachelhit et le Darija, dans la province de Sidi Kacem on aura le Darija, dans la province de Driouch, on aura le Tarifit et le Darija,… Et dans les grandes villes cosmopolites comme Rabat, Casablanca, Marrakech, Tanger,… on peut communiquer avec les citoyens dans les quatres variantes linguistiques du pays.
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Les canaux de communication oraux ou écrits utilisés pour la mise en place d’un projet de développement ne favorisent pas l’implication d’une large partie des marocains si ce n’est la majorité des marocains. D’abord parce qu’on ne donne pas assez d’importance à la communication, mais surtout parce qu’on utilise souvent l’arabe classique et le français qui ne sont pas les langues parlées par les marocains dans leur quotidien.

Excellente remarque.

80% du respect d'une mesure, c'est sa diffusion et son explication. Comment peut-on expliquer des mesures, faire passer des mesures, en s'exprimant en Fousha ? J'ai parfois même l'expression que c'est fait exprès.

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05 . 31 . 2020

Khalid Chafaqui MOB:0661455515 [email protected] www.ckm.ma facebook twitter instagram YouTube LINKEDIN
BRAVO VOTRE CONTRIBUTION EST REMARQUABLE 

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