Une mesure évidente : Des stastistiques.

Améliorer le système de santé est un vœux pieux entendu régulièrement. Tel Ministre promet d'offrir plus d’accès aux médicaments. Tel ministre promet de construire des hôpitaux. Si ces mesures ne sont pas mauvaises, elles cachent le plus grand tabou de notre pays. L'absence de statistiques détaillées. Les statistiques, c'est ce qui permet de piloter un système de façon sérieuse. Hors, nos statiques d’espérance de vie sont publiées tous les 4/5 ans, d'une manière très vague. Voir pas du tout; Quel est l’espérance de vie en 2018 d'un homme dans la ville de Casablanca ? En 2020 ? On ne sait pas. Quel est l’espérance de vie d'une femme dans la ville de Marrakech ? On ne sait pas. Quelle est la région avec l’espérance de vie la plus faible ? On ne sait pas. Quels sont les différences d’espérance de vie dans la même ville ? On ne sait pas. Singapour, Suisse, France, Allemagne. Le point commun de tous les systèmes de santé de qualité, c'est qu'ils mesurent l’espérance de vie de façon précise. Stastistiques Canada ou l'INSEE peuvent ainsi fournir l’espérance de vie annuellement, région par région, selon genre, d'une manière très précise. Nous en sommes incapable. Alors qu'on pourrait le faire. C'est parfaitement possible de le mesurer l’espérance de vie d'une manière détaillée via l'état civil, qui enregistre toutes les naissances et tous les décès. Hors, au Maroc, on ne le fait pas. Les informations disponibles sur l’espérance de vie sont extrêmement vagues. Je trouve que c'est vraiment dommage. Comme dit Pascal Quiry, Professeur de Finance Émérite "Tout ce qui ne se mesure pas, ne s'améliore pas" "Pour diriger une organisation, il vous faut des indicateurs clés". . Quelle meilleure indicateur clé, que une mesure, de l’espérance de vie ? Si il y a une seule réforme du système de santé, ca devrait être celle la. Le reste suivra.